Pour ceux qui ne sont pas au courant, j’ai dû abandonner ma cuisine préférée et mon appartement non moins préféré il y environ deux mois suite aux événements relatés dans ce billet (la version courte étant : une conduite d’eau a pété, on a été inondés, l’appartement est en cours de rénovation).
Du coup, on est actuellement logés dans un meublé dans lequel la cuisine… n’est pas au niveau de la mienne, dirons nous. Et, donc, du coup, on s’adapte. Bon, il se trouve qu’en plus à l’heure actuelle la porte du frigo tient fermée avec une chaise ; ça DEVRAIT être réparé à un point quelconque, mais même quand ça le sera, ça n’améliorera que marginalement la situation. (Disons que c’est super chiant d’avoir un frigo qui ferme pas, mais c’est aussi super chiant d’avoir une cuisine nettement moins pratique que ce à quoi on est habitué).
Dans tous les cas, il a fallu refaire rapidement un placard et un frigo de base. Le problème principal est le manque de place. Les placards visibles sont pleins de bordel plus ou moins utile fourni avec l’appart : j’avais pas spécialement besoin de deux formats de tasse différents, par contre une passoire ça aurait été cool (j’ai trimbalé la mienne, du coup.) Les couverts sont aussi dans le placard, parce qu’ils ont oublié qu’un tiroir à couverts c’était un concept pas débile.
(Ya encore un petit lave-vaisselle, un autre placard à vaisselle et une machine à café à gauche de la photo.)
Du coup, comme espace de stockage, j’ai le coin à côté des plaques (qui est assez peu optimal en plus parce que les plaques chauffent pas mal) et le frigo, qui en plus de ne pas fermer en ce moment est spécialement mal foutu. (Un point « mais qui a pensé à faire ça de façon aussi débile ? » pour le bac à légumes/bières qui s’ouvre… par le haut. Du coup tu fous, de façon pratique, des trucs ou bien dans le bac ou bien dans l’étagère dessus, mais pas les deux.)
Du coup, ça me permet de voir, après un gros mois ici, ce qui a visiblement impérativement sa place dans ma cuisine, c’est à dire les trucs que je stocke et pour lesquels je fais attention de ne pas tomber en panne.
- Des trucs de petit déjeuner. Ça on y coupe pas, parce qu’il y a pas grand chose de pire que de se lever et de se rendre compte qu’il y a pas de quoi prendre son petit déjeuner. Donc: café, sucre, pain précuit, fromage, jus de fruits, (ça c’est pour moi), céréales, lait (ça c’est pour Pierre). Notons au passage que le pain précuit au micro-ondes combiné, c’est pas optimal. Fin c’est long, quoi.
- Les bases de chez base : sel, poivre, huile d’olive, gros sel. Le gros sel m’est fondamental pour saler l’eau des pâtes, du riz et autres patates. Je sais pas saler au sel fin ce genre de choses. (Surtout que j’ai pas de balance. Ni de trucs de mesure en général, à part une unique cup que j’ai récupérée dans ma cuisine à moi avant qu’ils me la vident.)
- Des pâtes et du riz. Je me limite à une seule variété de riz parce que j’ai pas la place sinon – à la maison j’avais du thai, du basmati et du riz à risotto, là je fais tout au thai (y compris le risotto).
- De la sauce à pâtes : sauce tomate pour moi, pesto pour Pierre. Question de goût 🙂
- Du fromage râpé : gruyère et parmesan.
- De la crème fraîche.
- Des machins aromatiques divers : curry, mélange d’herbes à la con (c’est techniquement pas des herbes de Provence, mais ça fait office de), de l’estragon (ça m’arrive d’en mettre dans les pâtes), du jus de citron en bouteille (pour le risotto), des cubes de bouillon (idem), du tabasco (celui-là c’est presque la surprise, j’en utilise d’habitude pas tant que ça), une bouteille de sauce à salade.
- Un sachet de croûtons d’urgence – celui-là tient plus du gag que d’autre chose j’avoue, mais on en met quand on fait de la salade et l’autre jour j’ai oublié d’en acheter, donc depuis j’ai un sachet de croûtons d’urgence.
- Du chocolat. Celui-là c’est un peu de la triche, il a sa place sur la table en face du canapé, donc il prend pas d’espace de stockage (il a pas le temps de toute façon).
Et heu, voilà. Le reste, c’est acheté au besoin (y compris l’ail et les oignons). J’ai trouvé ça plutôt intéressant, en fait, de me poser la question après un mois de ce que je prenais la peine de stocker ou pas. Comme dit plus haut, l’apparition du tabasco m’a surprise. L’absence de vinaigre m’a surprise aussi. J’ai techniquement du beurre qui traîne, mais c’est plus un concours de circonstances qu’autre chose, je crois pas que je vais maintenir le stock : à la maison je l’utilise surtout en pâtisserie, et je vais pas m’amuser à faire de la pâtisserie là-dedans.
Je tiens également à offrir ma reconnaissance au Guide de la cuisine étudiante – qui a apparemment été réédité, mais j’ai pas vu la réédition donc je peux pas dire 😉 ce bouquin m’a au moins permis de me « remettre en route » – j’étais un peu bloquée par les circonstances, ou peut-être par l’idée des circonstances – beaucoup de recettes faciles et rapides, qui donnent quand même l’impression de cuisiner un peu, et même que c’est bon 🙂